Peter Kapeller
À la suite d’une violente crise mentale, Kapeller est contraint de renoncer à ses études de chauffagiste. Pris en charge par les services sociaux, il est accueilli dans un appartement communautaire de la ville de Vienne, exigu, au mobilier minimaliste : un lit, un meuble, une étagère et une table. « Je dessine dans mon ghetto », explique-t-il. Le calme de la nuit libère Kapeller, l’invite à une méditation où ses réminiscences (lectures, informations…) affluent et dialoguent pour constituer le véritable terreau de son œuvre. Alors seulement, lentement, il élabore ses dessins dont la force graphique se double d’une richesse, relevant à la fois du carnet de notes et du journal intime. Certaines œuvres prennent la forme de lettres de protestation aux administrations.
Une exposition lui a été consacrée dans le prestigieux Haus der Kunst à Munich en 2010.

Préface : Claire Margat
Avant-propos : Christian Berst
Publié à l’occasion de l’exposition Peter Kapeller : l’oeuvre au noir, du 9 décembre 2014 au 24 janvier 2015.