aka Petit Pierre
Né sourd et muet, « tout tordu, mal fichu, bon à mettre à la poubelle » comme il se décrivait, Pierre Avezard grandit dans le Loiret. Il quitte l’école à 7 ans et travaille comme berger et vacher pour les fermiers de sa région. Petit-Pierre, comme on le surnomme, compense son handicap en développant une ingéniosité étonnante.
Il collecte des bouts de tôle, engrenages, lanières de cuir avec lesquels il confectionne des personnages, des animaux, des véhicules articulés et des machines comme celle pour distribuer des betteraves aux « vaches méritantes » ou une Tour Eiffel de 23 m de haut. Il les assemble sur son lopin de terre pour former un ensemble de carrousels. En 1970, l’œuvre comporte plus d’une centaine de figures de métal découpé et peint dont il actionne les mécanismes grâce à un moteur de machine à laver. Comme ces constructions sont visibles de la route, les passants commence à s’arrêter pour regarder et au fil du temps, Petit Pierre organise même des visites le dimanche. Après sa mort, son environnement a été préservé grâce à Alain Bourbonnais qui installe « le manège du Petit-Pierre » à la Fabuloserie.