Leopold Strobl entre au MoMA
Quelques mois après Melvin Way, c’est au tour de l’artiste autrichien Leopold Strobl d’entrer au Moma.
Né en 1960, Leopold a toujours trouvé dans la pratique artistique un réconfort et une rédemption, une manière de tenir à distance ses démons mentaux. Il se consacre exclusivement à l’art depuis plus de 35 ans et, depuis 12 ans, fréquente la maison des artistes de Gugging. Il dessine le matin et ne s’arrête que lorsqu’il a terminé sa nouvelle pièce en suivant un processus immuable. Il choisi soigneusement une illustration dans un journal qu’il recouvre dans une gamme chromatique de vert, de bruns et d’ocres, qu’il colle ensuite sur du papier à dessin. Il signe l’arrière de ses paysages d’un symbole (un cœur renfermant une croix rayonnante), note les spécifications techniques, et enregistre combien de temps il lui a fallu pour le compléter.
Ses dessins au crayon de couleur de petit format sont autant de portails magnétiques découvrant le plus souvent des paysages champêtre ou urbain d’une beauté envoûtante. Chaque dessin présente une vue délibérément partielle, étrangement zen dans son unité.
« Je dois le faire, le jour et la nuit… Peindre le vert du ciel », affirme-t-il lorsqu’on lui demande ce qu’il préfère quand il dessine. Il aime aussi à dire : « Parfois, je me sens un peu bizarre… Comme si quelque part je ne faisais pas partie de ce monde ».
Depuis 2017, la galerie a eu le plaisir de montrer des dessins de Leopold Strobl dans ses expositions : in abstracto, gugging : the crazed in the hot zone, hétérotopies : architectures habitées, et un ensemble de ses oeuvres a été montré aux côtés de celles de Franck Eon à la galerie Thomas Bernard - Cortex Athletico.
Leopold fréquente la maison des artistes de la Clinique psychiatrique de Gugging (Autriche) depuis une dizaine d’années, trouvant dans la création un réconfort et une rédemption, une manière de tenir à distance ses démons mentaux. Ses dessins au crayon de couleur, de petit format, sont autant de portails magnétiques réalisés sur des photographies de paysages tirées de journaux. Le graphite contamine le décor, comme pour en révéler l’étrangeté. Présent dans les collections du MoMA (New York) depuis 2018, son travail a été présenté l’année suivante dans l’exposition Photo | Brut aux Rencontres de la Photographie d’Arles. En 2024, ses œuvres sont présentées à la Biennale de Venise sous le commissariat d’Adriano Pedrosa.