des œuvres de michel nedjar exposées à l’albertina museum de vienne
the beauty of diversity
Dans ses différents chapitres, cette exposition de printemps à l’Albertina Modern développe une esthétique de la diversité qui bouleverse l’idéalité des aspirations stylistiques et formelles classiques ainsi que la conception de l’être humain comme unidimensionnel. Elle préfère plutôt poursuivre la beauté du grotesque, de l’impur et du refoulé, tout en donnant de la visibilité à ce qui est marginalisé, dévalorisé et divergent de la norme.
L’hybridation et la recomposition de divers systèmes et genres jouent un rôle aussi important ici que la présentation des marginaux. L’inclusion d’artistes d’Australie, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud est une priorité dans cette exposition et vise à miner le caractère exclusif de la pensée et de l’action eurocentriques, ainsi que de l’art et de la culture occidentaux. Les autodidactes illustrent une volonté prononcée de faire ce qu’il faut faire, prouvant leur authenticité en soulignant la nécessité interne de l’art. De même, les individus qui sondent et transcendent les frontières rappellent non seulement le rôle de l’art en tant que constante anthropologique, mais exemplifient aussi, à travers leurs modes de vie divergents, des façons de vivre et de travailler non conformistes.
Artistes:
Jean-Michel Basquiat, Eva Beresin, Amoako Boafo, Verena Bretschneider, Cecily Brown, Nyunmiti Burton, Miriam Cahn, Alexandre Diop, Ines Doujak, Jean Dubuffet, Stefanie Erjautz, Jadé Fadojutimi, Gelitin/Gelatin, Aïcha Khorchid, Soli Kiani, Basil Kincaid, Jürgen Klauke, Emily Kame Kngwarreye, Elena Koneff, Maria Lassnig, Daniel Lezama, Angelika Loderer, Claudia Märzendorfer, Jonathan Meese, Sungi Mlengeya, Tracey Moffatt, Michel Nedjar, Tony Oursler, Grayson Perry, Marc Quinn, Franz Ringel, George Rouy, Iris Sageder, Cindy Sherman, Sarah Slappey, Kiki Smith, Tal R, VALIE EXPORT, Jannis Varelas, August Walla, Franz West, Kennedy Yanko
Il est l’artiste brut vivant le plus exposé et publié, pourtant la trajectoire extraordinaire de ce français pose une question rarement abordée : celle de l’impermanence de l’art brut. Découvert par Jean Dubuffet alors qu’il travaille sur la résurgence du corps symbolique, il s’autorise à devenir l’artiste protéiforme que l’on connaît. Dès lors, sa création incarne une absolue liberté. Présent dans d’innombrables collections, il est le premier artiste brut à être entré dans celles du Musée national d’Art moderne (Pompidou). Michel Nedjar s’est vu consacrer neuf expositions monographiques.