My Memory is Nothing But Sorrow
L’exposition Ma mémoire n’est que chagrin établit un dialogue émouvant entre les œuvres de deux artistes de générations différentes : Anna Zemánková (1908-1986) et Dominik Adamec (né en 1995)
Dans la série présentée à Špalíček, Adamec réagit indirectement à l’héritage de Zemánková en explorant la fragilité de la vie, établissant des parallèles entre les espèces disparues et les formes organiques et surréalistes présentes dans les œuvres de Zemánková.
C’est dès le début des années 60 que cette humble Moravienne se mit à produire un œuvre auquel sa condition ne l’avait pas préparée, répondant de façon saisissante à des injonctions venues des tréfonds. Ainsi, à l’heure où les démons de la nuit se disputaient encore les irisations séminales de l’aube, elle cueillait en pensée des fleurs étranges pour les faire saillir du papier. Anna Zemánková est une figure déjà consacrée de l’art brut, au point qu’elle fut honorée en 2013 à la Biennale de Venise avant qu’un ensemble important de ses œuvres rejoigne les collections du Centre Pompidou, puis les collections du Boston Museum of Fine Arts en 2020. En 2024, ses œuvres sont présentées pour la seconde fois à la Biennale de Venise sous le commissariat d’Adriano Pedrosa.