Michel Nedjar dans Theatre of Cruelty
commissaire : Agnes Gryczkowska
L’exposition Theatre of Cruelty s’ancre dans la vision radicale du théâtre expérimental de l’artiste français Antonin Artaud (1896-1948), dont elle tire son nom. Six oeuvres de Michel Nedjar, prêtées par la galerie, sont montrées aux côtés de celles de huit autres artistes.
En résonance aux œuvres d’Artaud, l’exposition réunit des artistes de générations et de disciplines variées –Ed Atkins, Angélique Aubrit & Ludovic Beillard,Tobias Bradford, Romeo Castellucci, Pan Daijing, Tadeusz Kantor, Liza Lacroix et Michel Nedjar. À travers le théâtre, la performance, le son, la peinture, la sculpture, la vidéo et l’installation cinétique, leurs œuvres refusent tout confort narratif et mettent en scène des actes d’exorcisme qui perturbent et dérangent, incarnant la mélancolie existentielle, le langage fracturé, la force du geste et l’énergie primitive qu’Artaud avait imaginée.
Il est l’artiste brut vivant le plus exposé et publié, pourtant la trajectoire extraordinaire de ce français pose une question rarement abordée : celle de l’impermanence de l’art brut. Découvert par Jean Dubuffet alors qu’il travaille sur la résurgence du corps symbolique, il s’autorise à devenir l’artiste protéiforme que l’on connaît. Dès lors, sa création incarne une absolue liberté. Présent dans d’innombrables collections, il est le premier artiste brut à être entré dans celles du Musée national d’Art moderne (Pompidou). Michel Nedjar s’est vu consacrer neuf expositions monographiques.