Evasions
L’art sans liberté
Le Musée international des arts modestes à Sète présente depuis le 7 avril l’exposition évasions : L’art sans liberté.
Au-delà de ce qu’on nomme communément « l’art carcéral », l’exposition rassemble plus largement, et pour la première fois, des œuvres et travaux plastiques produits dans des espaces de privation de liberté : prisons, mais aussi camps et lieux d’accueil d’exilés, jusqu’aux camps de concentration.
Pour cette exposition, la galerie a prêté des oeuvres du cubain Boris Santamaria et des peintures très rares de Léon Schwartz-Abrys réalisées durant son séjour à l’hôpital de Sainte-Anne sous l’occupation.
Né en 1971 à La Havane, Boris est un descendant d’une des plus grandes familles de la Révolution cubaine d’avant 1959 : Los Santamaría. Sa tante Haydee Santamaría a été l’une des trois femmes les plus importantes de la révolution, héroïne de l’attaque de la caserne de Moncada menée par un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro, directrice de la Maison des Amériques, et ce jusqu’à son suicide. Son prénom, Boris, lui fut donné en mémoire du martyr de la révolution, Boris Luís Santa Coloma, qui fut le compagnon de sa tante lors des combats clandestins. Il fut brutalement torturé, puis tué par l’armée de la police de Fulgencio Batista. Ses parents, fortement impliqués dans les[…]