josef hofer
corps à corps
Josef Hofer, né en 1945 en Bavière, ne parle pas, mais dessine depuis toujours.
Ce vieux gamin qui a grandi reclus dans une ferme en Haute-Autriche vit aujourd’hui encore, à l’instar d’un Robillard, entouré de jouets et de peluches. Pepi - c’est ainsi qu’il signe - se regarde, Pepi se raconte. Dans le miroir qu’il se tend et qu’il nous tend, nous assistons, médusés, à l’enfance de l’art. Ce paradis perdu dont se languit tout véritable créateur, il ne l’a jamais quitté. Comme le souligne Michel Thévoz, « Josef Hofer est en état de grâce ». Une grâce érotisée, indomptée, où le corps tente de prendre son essor dans le carcan du cadre.
Depuis la rétrospective que lui a consacrée la Collection de l’Art Brut en 2003, de nombreuses expositions et publications lui ont été consacrées. Ses dessins font également partie des plus grandes collections d’art brut au monde, tant publiques que privées. Il était donc temps de vous faire partager, pour la première fois en France, ces moments de grâce en forme de corps à corps.
Pensionnaire depuis plus de 30 ans d’une institution autrichienne, Josef Hofer ne parle pas, il dessine. Inlassablement. Dans le miroir qu’il se tend et qu’il nous tend, les personnages tentent de prendre leur essor dans le carcan du cadre avec une grâce érotisée, indomptée. Ses productions mettent en images une dualité fondatrice entre le corps et la psyché. Présent dans de nombreux musées, il compte parmi de grandes collections privées, comme celles d’Antoine de Galbert (France), ou d’Arnulf Rainer (Autriche), qui le considère d’ailleurs comme « l’un des plus grands artistes d’art brut contemporains ». Un ensemble important de ses œuvres a rejoint en 2021 les collections du Centre Pompidou, tandis que la galerie est devenue propriétaire de son estate en 2022.