alexandro garcia
no estamos solos
Alexandro García, jardinier uruguayen qui s’est mis à retranscrire ses visions éthérées à la suite d’une rencontre du 3e type – ou avistamiento –, est un joyau rare. Son œuvre, dans laquelle affleure parfois la cosmologie précolombienne, est à rapprocher de l’art médiumnique dans le sens où s’y exercent, selon lui, des forces dont il ne serait que l’instrument : «je suis un canal qui absorbe les messages du cosmos».
Ses compositions méticuleuses, extrêmement codifiées, mêlent cités fantastiques – comme en apesanteur ou sur le point de s’élancer dans l’infini sidéral – au ballet des constellations venues à leur rencontre. Il y est question d’un ailleurs offert à nos projections et à la colonisation d’une humanité nouvelle : «nous ne sommes pas seuls ».
Depuis Magali Herrera et, avant elle, les créateurs issus de la collection du psychiatre brésilien Osório Cesar, l’Amérique latine ne nous avait pas permis pareille plongée dans les méandres de la création.
Jardinier uruguayen, Alexandro García s’est mis à retranscrire ses visions éthérées à la suite d’une rencontre du 3e type – ou avistamiento – dont il a fait l’expérience, enfant. Digne héritier du réalisme magique, il en dépasse cependant le cadre et nous parle d’un ailleurs offert à nos projections et à la colonisation d’une humanité nouvelle aux travers d’architectures habitées et saturées. Présent notamment dans la collection abcd/Bruno Decharme (France) son travail a été montré dans l’exposition hommage au palais idéal du facteur cheval élévations co-curatoriée par Antoine de Galbert en 2015.
Préface : Thiago Rocca
Avant-propos : Christian Berst
Publié à l’occasion de l’exposition Alexandro Garcia : no estamos solos, du 12 mars au 24 avril 2010.