solo show carlo zinelli
art basel paris 2024
Présent dans les collections du MoMA, du Centre Pompidou et de la Collection de l’Art Brut, exposé au Giardini lors de la Biennale de Venise de 2013, Carlo Zinelli (1916-1974) disparaissait il y a 50 ans. L’occasion de rendre hommage à un homme entré, aux côtés de Bill Traylor, Henry Darger ou Martín Ramírez, au panthéon mondial de l’art brut.
Cette reconnaissance institutionnelle, que le début de sa vie ne laissait pas présager (il est, à trente ans passés, définitivement interné à l’hôpital San Giacomo de Vérone), commence avec Jean Dubuffet, qui l’intègre très tôt à sa collection aux origines de l’art brut. André Breton fait de même, les deux hommes admirant une beauté qui selon Dubuffet « sera convulsive, ou ne sera pas ».
Interné définitivement à l’âge de 31 ans après avoir participé à la guerre d’Espagne avec le contingent italien, Carlo Zinelli est aujourd’hui considéré comme une figure phare de l’art brut. Sortes de contes illustrant des épisodes ayant précédé son internement, ses dessins itératifs et disloqués dans lesquels la perspective est abolie au profit d’écritures interstitielles, semblent annoncer le concept de « modernité ». Mis à l’honneur dans nombre d’expositions internationales, Carlo Zinelli a été exposé au Giardini lors de la Biennale de Venise de 2013 et nous avons le plaisir de présenter ses œuvres à l’occasion d’Art Basel Paris 2024. Un ensemble important de ses œuvres a rejoint en 2021 les collections du Centre Pompidou.