Héritier de l’aristocratie russe du XIXe, ce biologiste de renom sombre dans la folie alors qu’il est à l’apogée de sa carrière scientifique. Interné en Allemagne, il se lance alors corps et âme dans la création de pages par milliers couvertes de gouaches, fusain ou aquarelle ; ouvrant ainsi, tel une fenêtre dans sa cellule une fuite vers univers infini, une échappée métaphysique. Ses œuvres fantastiques quand elles ne sont pas abstraites, sont peuplés de personnages fantomatiques : monstres hybrides, insectes multicolores, personnages aux yeux démesurés, ou petits êtres aux allures de mutants.
Son Gabritschevsky, qui captiva entre autres Daniel Cordier et Jean Dubuffet, figure dans d’importantes collections d’art au monde dont celle, grâce à la donation Cordier, du Centre Pompidou.