fréquences brutes : manifeste écoesthétique #1
commissaire : pascal pique
Christian Berst confie cette fois-ci l’exposition dans l’espace The Bridge à Pascal Pique, historien et critique d’art, commissaire, chercheur et fondateur du Musée de l’Invisible, une instance de création et de recherche dédiée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’Invisible. À cette occasion seront présentés une vingtaine d’artistes contemporains et bruts.
Tout est énergie, vibrations et fréquences. Y compris pour les œuvres d’art et leurs images. L’exposition Fréquences brutes explore cette réalité méconnue et sous-estimée. Sur le mode du cabinet d’amateur ou du laboratoire de l’alchimiste, elle rassemble des œuvres d’art aborigène, des créations de la nature minérale et végétale, d’art brut et d’art contemporain occidental.
La réalité des fréquences et des énergies de l’art reste inexpliquée et invisibilisée car peu conscientisée et pratiquée. Probablement du fait qu’elle est difficilement quantifiable et mesurable par nos sens, nos technologies et nos savoirs actuels.
Il n’en fût pas toujours ainsi. Notamment dans les cultures racines des arts premiers qui se sont élaborées dans un rapport symbiotique à la nature. C’est également le cas de l’art brut, qui n’est pas assujetti aux conventions des filtres culturels dominants, ni à certains principes de rationalité.
C’est pourquoi Fréquences brutes a aussi pour fil d’Ariane l’Invisible des cultures du même nom, celui qui nous relie à la nature profonde des choses à travers la métagnomie, la médiumnité ou la mantique visionnaire. Voire l’altérité mentale. Dans une proposition expérimentale plus exotérique qu’ésotérique, puisqu’il est plus question ici de dévoiler pour redonner accès à ces dimensions, que de persévérer à les ignorer ou à les occulter par ignorance ou condescendance.
Reconsidérer l’art dit brut sous l’angle vibratoire tout en élargissant son spectre à l’ensemble de la création permet de dévoiler une dimension essentielle de l’art : celle de sa reliance cosmologique. Une fois prise en compte la réalité fréquentielle des œuvres et des images, un tout autre paysage de l’art et de la création se dévoile. D’autres dimensions apparaissent et se déploient.
Mais l’enjeu fréquentiel n’est pas seulement de ressentir et de révéler. Il engage à fluidifier et à équilibrer, c’est-à-dire à prendre soin par la synchronisation et l’harmonisation de la multitude des fréquences auxquelles nous sommes exposés. Qu’elles soient humaines ou non-humaines.
C’est aussi l’enjeu de cette exposition collective qui revendique une priorité : la reconnexion à la nature, celle des choses et de nous-mêmes, par un vécu renouvelé des œuvres d’art et de leurs images.
Pascal Pique
Artistes de la galerie et artistes invités : Basserode, Julius Bockelt, Charley Case, Philippe Deloison, Fernand Desmoulin, Jean-Luc Favero, Xie Hong, Hamish Karrkarrhba, André Hemelrijk, Arthur Lambert, Anaïs Lelièvre, José Lepiez, Sandra Lorenzi, Myriam Mechita, Paul Nabulumo Namarijnmak, Daniaux & Pigot, Isabelle Perú, Olivier Raud, Yuichi Saito, Erik Samakh, Lia Anne T, Vladimir Skoda, Wiktoria, Henriette Zéphir et mère Nature.
Le week-end, la galerie propose des événements autour de l’exposition. Programmation complète : cliquez ici