Davood Koochaki
Davood Koochaki est né en 1939 au Nord de l’Iran dans une région rizicole. Sa famille, très pauvre, travaillait les champs d’un propriétaire terrien et le jeune Davood dut commencer à récolter le riz dès l’âge de sept ans. Il apprit donc à lire et à écrire par lui-même. À 13 ans, il quitta sa famille dans l’espoir d’une vie meilleure à Téhéran. Il entra comme apprenti dans un atelier de réparations de voiture et apprit le métier de mécanicien. A 24 ans, il ouvrit son propre garage. Il se maria la même année et devint père de quatre enfants.
S’il a commencé à dessiner à la quarantaine, c’est après sa retraite à 60 ans qu’il s’est adonné au dessin de façon plus sérieuse et régulière, sur de plus grands formats et en utilisant un matériel de qualité, encouragé par son gendre, artiste professionnel. Résultat, le tracé de ses personnages s’est épaissi et des formes saisissantes sont apparues, exécutées avec une technique proche de la hachure croisée.
Ses premiers dessins montrent sa fascination pour les figures primitives, créatures mystérieuses proches des hommes des cavernes au sexe souvent apparent. Il représente aussi des animaux fantastiques et des demi-dieux. En plaisantant il dit, « j’essaye de dessiner admirablement, mais voici ce qu’il en ressort. Peut-être y a-t’il un rapport avec mon passé difficile. Je commence à tracer quelques lignes, je les regarde et ensuite je vois une figure apparaître que je dessine ».
Grâce aux contacts de son gendre, il a exposé ses œuvres pour la première fois en 2008 à Téhéran. Parce qu’il utilise seulement le graphite et les crayons de couleur il est surnommé « l’Homme de Crayon ».
Avant-propos : Christian Berst
Publié à l’occasion de l’exposition Davood Koochaki : undercover à christian berst art brut, New York, du 9 septembre au 4 octobre 2015.