Milton Schwartz
Cet ancien marchand de tissus, originaire de New York a passé la majeure partie de sa vie à annoter des collages qu’il faisait sur des chemises en carton dont il collectionnait des liasses entières. Ses compositions méticuleuses intègrent à l’imagerie de la pop culture des sermons religieux qui illustrent la morale puritaine américaine qu’il souhaitait délivrer. Les œuvres de Milton Schwartz ont en effet pour particularité de divulguer « la parole de Dieu » au travers de différents messages herméneutiques ayant pour vocation d’éduquer la jeunesse. En 1996, lorsqu’il reçoit le premier prix du National Art Exhibition by the Mentally Ill organisé à la New Gallery de l’Université de Miami il déclare : « When I write, it’s not for 1996. I believe that the babies of the future will be interested in this. » (« Lorsque j’écris ce n’est pas pour mes contemporains de 1996. Je crois que les prochaines générations trouveront de l’intérêt à cela. »)
Il traite des questions liées à l’éducation telles que les droits de l’enfant, dans un style très didactique proche de celui du catéchisme. Il croise ainsi des personnages bibliques comme Joseph, Marie et Jésus avec des personnalités publiques ou fictionnelles qui véhiculent la morale de « la règle d’or » (« ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse) ainsi que l’éthique de Juvénal « mens sana in corpore sano » (« un esprit sain dans un corps sain »).
Milton Schwartz, qui a mené une vie solitaire, a fini sa vie dans une maison de retraite spécialisée de Miami Beach (Floride) où il pouvait laisser toute liberté à sa ferveur religieuse aussi bien dans ses prières que dans ses œuvres.
Préface : Eric Dussert
Avant-propos : Christian Berst.
Publié à l’occasion de l’exposition Do the write thing : read between the lines #2, du 26 avril au 2 juin 2018.