Friedrich Schröder-Sonnenstern
Friedrich Schröder-Sonnenstern est né à la frontière germano-russe et a reçu peu d’éducation. Des accusations de vol et un comportement parfois agressif lui valent d’être envoyé dans des maisons de correction et même en hôpital psychiatrique. Il gardera de ces expériences une haine pour l’autorité. Après un certain nombre de petits boulots - dans un cirque et comme diseur de bonne aventure, notamment - Schröder-Sonnenstern tombe malade ; les médecins lui diagnostiquent une démence précoce. Il se tourne alors vers la peinture et le dessin, ayant été introduit à l’art pendant une courte période en prison à une époque antérieure de sa vie.
Au crayon de couleur sur de minces lavis de peinture -pour atteindre la profondeur-, Schröder-Sonnenstern dessine des caricatures colorées grotesques, des monstres et des animaux. Un immense sentiment de menace et de subversion sadique caractérise tous ses travaux : le grotesque s’épanouit dans un monde mythique sinistre et sexuellement chargé.
Son œuvre a attiré l’attention des surréalistes et a connu une certaine notoriété dès les années 60, l’on retrouve d’ailleurs l’artiste dans l’exposition E.R.O.S. (1959) au musée des Abattoirs à Toulouse.
Préface : Stéphane Corréard
Avant-propos : Christian Berst.
Publié à l’occasion de l’exposition Soit 10 ans : états intérieurs, du 12 septembre au 10 octobre 2015.