Oscar Morales
A partir d’une formule inventée, consistant à faire correspondre chaque lettre de l’alphabet à un chiffre, Óscar Morales crée et dessine des machines électriques mais aussi organiques : cellules, noyaux, atomes, etc. Cet artiste chilien, représenté par la galerie depuis 2014, a fait l’objet, en 2018 d’une importante exposition au MAVI (Museo de Arte Visuale) de Santiago du Chili. En 2020, il s’est vu consacrer une exposition d’un ensemble de dessins à la Biennale de Berlin. Déjà présent dans les collections abcd/Bruno Decharme (France) et Treger Saint Silvestre (Portugal), son œuvre est reproduit dans plusieurs publications.
Óscar Morales Martínez est né en 1951 à Copiapo, au nord du Chili, au sein d’une famille humble. Son père, était chauffeur dans la Société nationale des mines tandis que sa mère élevait leurs 6 enfants. Óscar, comme ses frères, a grandi dans les rues poussiéreuses de sa ville. Il a pourtant suivi des études primaires et secondaires et depuis l’enfance a manifesté un vif intérêt pour la littérature et les arts.
À 17 ans, Óscar est parti faire un service militaire de 3 ans à l’issu duquel il a manifesté de premiers symptômes apparents de schizophrénie paranoïde. Entre 1975 et 1995, il a été interné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique avant de retourner dans sa ville natale. Là, compte tenu de la complexité de sa maladie, Óscar est à nouveau hospitalisé, durablement : « C’était le dernier espoir de salut », dit-il.
Alors qu’il était alité, il se souvient avoir commencé à dessiner « dans le ciel » de sa chambre. En 1999, Óscar met au point sa célèbre « Formule de Valence alphabétique et numérique » à partir de laquelle il crée des machines et dessine de manière compulsive des cellules, des noyaux, des atomes et des radios, sur des ordinateurs portables, des couvertures de livre et des feuilles de dessin de différentes tailles. « Je pensais créer quelque chose de noble qui servirait à tout le monde. Cette formule mathématique est d’un haut niveau. Je l’ai inventée pour améliorer et accroître la capacité de l’ordinateur », explique-t-il.
En 2018, son œuvre à fait l’objet d’une importante exposition au MAVI (Museo de Arte Visuale) de Santiago du Chili.
Préface : Eric Dussert
Avant-propos : Christian Berst.
Publié à l’occasion de l’exposition Do the write thing : read between the lines #2, du 26 avril au 2 juin 2018.