George Widener
Ancien technicien de l’US Air Force, dépressif chronique et asocial, c’est vers la trentaine qu’on lui décèle le syndrome d’Asperger. Celui-ci se caractérise, chez lui, par une mémoire eidétique qui lui permet de faire resurgir dans ses œuvres quantité de données, notamment chiffrées, relatives à ses sujets de prédilection. Le temps, les carrés magiques, le Titanic, les mégalopoles fictives figurent parmi les thèmes récurrents de ses dessins. Présent, entre autres, dans les collections du Smithsonian (Washington), il a notamment été montré au Palais de Tokyo, à Paris, dans l’exposition culte Le Bord des mondes ou dans An Alternative Guide to the Universe à la Hayward Gallery, à Londres. En 2024, une de ses oeuvres a été exposé à Lafayette Anticipations (Paris).
L’inconcevable connaissance omnisciente des calendriers qu’a Widener et la créativité exaltée et effrénée qui en émane sidèrent et intéressent au plus haut point scientifiques et critiques d’art.
Après une enfance marquée par des accès de violence et de colère, George est tour à tour technicien dans l’US Air Force, peintre en bâtiment, usager des institutions psychiatriques et des refuges de sans-abris. A 32 ans, l’on découvre qu’il est atteint du syndrome d’Asperger (ou autisme de haut niveau). Quand on lui donne une date, il connaît par cœur les événements majeurs qui s’y rapportent ! Son faible : le naufrage du Titanic qui revient comme un leitmotiv de sa création.
Présenté à l’exposition World Transformers à la prestigieuse Kunsthalle de Francfort en 2010 et dans The Alternative Guide to the Universe, organisée par la Hayward Gallery à Londres en 2013 ou au Chalet Society - The Museum of Everything, boulevard Raspail à Paris la même année, cet œuvre figure déjà parmi les plus importantes collections d’art brut.
Avant-propos : Christian Berst
Publié à l’occasion de l’exposition Le lointain, du 28 janvier au 1er mars 2014.
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