Guo Fengyi
À l’aube de ses 40 ans, Guo Fengyi vie sa spiritualité à travers les voies du qi gong. Elle réinterprète les croyances populaires chinoises dans des dessins réalisés à l’encre et au pinceau. Sur des rouleaux de papier de riz, pouvant atteindre 10 mètres de long se déploient des entités relevant tantôt du panthéon, tantôt du pandémonium, qui semblent flotter dans un vide spatio-temporel. Ces rouleaux hérétiques ont notamment été exposés lors de la 55e Biennale de Venise curatoriée par Massimiliano Gioni et, en 2023, à l’occasion de l’exposition Chrysalide : le rêve du papillon au Centre d’Art Contemporain Genève.
Guo Fengyi, née en 1942 à Xi’an en Chine, est technicienne dans une usine de caoutchouc. Néanmoins, souffrant de terribles crises d’arthrite, elle est contrainte de cesser toute activité professionnelle à trente-neuf ans. Pour soulager ses crises, Guo s’initie au qi gong , médecine qui lui ouvre de nouvelles portes, notamment spirituelles.
Au-delà du magnétisme souverain qui émane de ses œuvres, nous sommes confrontés à la question consubstantielle à l’art brut : existe t-il un art qui ne soit ni culturel, ni cultuel ?
Ses œuvres font déjà partie de la Collection d’Art Brut à Lausanne, du Museum of Everything à Londres, et du Centro de Arte Oliva au Portugal.
Préface : Rong Zheng
Avant-propos : Christian Berst
Publié à l’occasion de l’exposition Guo Fengyi : une rhapsodie chinoise, du 10 décembre 2010 au 15 janvier 2011.